L’histoire du rail à Dour est intimement liée à celle du charbon. Elle reliait le très important réseau de Warquignies, plaque-tournante des mines boraines, à Dour et ses nombreux raccordés et notamment le charbonnage de  » la Grande Machine à Feu « . La gare charbonnière de Dour est inaugurée le 1er octobre 1840.

Située avant la gare voyageur, en venant de Boussu-Bois c’était une grande esplanade coincée entre les terrils de Sainte Henriette, de la Grande-Machine à Feu et de Saint-Antoine. Sa cabine d’entrée était implantée à environ 300 mètres de la gare de Dour en direction de Boussu. Le faisceau principal de triage était constitué, aux toutes grandes heures, de 8 voies d’une centaine de mètres chacune, de 2 voies en cul-de-sac.

Plusieurs faisceaux partaient de Dour-Charbonnière

• Une rampe vers le Moulin Mollet, les puits de Saint-Louis, Saint-Frédéric (n° 2), plus loin encore vers les hauteurs de Dour et les exploitations du Longterne-Trichères,( de Sainte-Barbe).
• Une autre branche vers les charbonnages de « Saint Antoine», « Vedette » , « La Sentinelle »à Boussu-Bois, des sites d’extraction relativement éloignés de la gare de Boussu.
• Une ligne industrielle « de l’Ouest de Mons » plongeait vers Elouges jusqu’à Longterne-Ferrand (1846), la Grande Veine (1846), Belle-Vue (1860) et même l’Avaleresse de Baisieux. Cette jonction minière de l’Ouest de Mons (CUOM) sera utilisée plus tard par la Brasserie Cavenaille et par les Câbleries et Corderies du Hainaut.

Depuis cette gare charbonnière, une ligne vers Thulin a été mise en service le 04/08/1848 par la compagnie du Nord-Belge dans le but d’évacuer directement vers la France la production des charbonnages du Couchant de Mons. Cette ligne a été supprimée en 1873. La gare de formation qui devait être établie à Thulin à finalement été développée à Saint-Ghislain rendant sans objet la ligne venant de Dour.

La gare charbonnière étant supprimée en 1935, ses raccordements furent reliés à la formation de Warquignies Charbonnages. « La saga des gares »Plan au 1/1000ème daté du 23 avril 1910.
En bas à gauche, les deux voies de la ligne 98 venant de Boussu-Bois et au-dessus le raccordement Vedette En haut à droite les 2 raccordements de la Grande Machine à Feu avec en dessous la voie vers Ferrand et l’Avaleresse qui passait devant le bâtiment de la gare voyageurs.

En pointillés, la ligne industrielle de l’Ouest de Mons.

Le haut de la rampe au Moulin Mollet.

Les fours à coke de la Grande machine à feu.

La gare de Dour avec à l’avant plan la voie de l’ouest de Mons passant par les Câbleries.

La ligne de l’Ouest de Mons dans sa traversée des câbleries.

Ligne de l’O.M., sortie des câbleries vers le Bois de cocars jusque l’ Avaleresse..