Harchies et le charbon


La halte d’Harchies a été mise en service le 1er mai 1879 par les chemins de fer de l’État belge, sur la ligne de Saint-Ghislain à Tournai. Harchies est la deuxième halte de la ligne après Ville-Pommeroeul et Boussu-Haine, en partant de Saint-Ghislain. La bâtiment des recettes de l’époque était « monumental ».

La halte était dotée d’un grand bâtiment des recettes (BR) doté d’une partie centrale et de deux ailes: la principale, de sept travées, abritait la salle d’attente, l’autre, qui présentait un toit plat, servait de local technique. La halte n’avait cependant pas de hangar aux marchandises, l’activité économique essentielle étant générée par le charbonnage de la Société Anonyme des Charbonnages de Bernissart, fondée en 1890. Le charbonnage avait été raccordé au faisceau de l’Etat au début des années 1900 via un remblai partant sur la droite en direction de Saint-Ghislain. Ce faisceau se déclinait également en quatre voies de plus de 200 mètres en cul-de-sac qui encadraient une cour aux marchandises. La signalisation mécanique à trois positions était commandée par le block 33 situé au passage à niveau n°16 situé à la sortie de la gare vers Blaton.
La mine cessera ses activités en 1964, sonnant du même coup le glas du raccordement. Rappelons que sur le site-même de Bernissart, l’exploitation des veines fut rapidement épuisée: elle cessera en 1926. Le site est resté célèbre grâce à la découvertes, en avril 1878, par les mineurs de la fosse Sainte-Barbe, de squelettes fossilisés correspondant à un troupeau d’iguanodons, qui allaient prendre l’identifiant, désormais célèbre de « bernissartensis ».

Petites aubettes actuelles

Toutes les traces du glorieux passé de la halte d’Harchies ont disparu, essentiellement lors de l’électrification de la ligne. Les petites aubettes de pont d’arrêt non-gardé ont remplacé la « gare » fastueuse de jadis. Les trains de pointe « P » vers Tournai et Saint-Ghislain s’arrêtent aujourd’hui chaque jour de semaine à Harchies…