
Bienvenue en gare d’Ath! Nous sommes à la bifurcation des lignes Infrabel 90, de Denderleeuw à Jurbise, et 94, de Hal à la frontière française via Froyenne. La gare d’Ath est située au point kilométrique 40,1 de Denderleeuw et 15,6 de Jurbise, sur la ligne 90, entre les gares de Rebaix et de Maffle.
La station d’Ath fut mise en service le 11 novembre 1848 par les Chemins de fer de l’Etat lorsque s’ouvre l’exploitation de la ligne ferroviaire entre Tournai et Ath, et entre Ath et Maffle. Cette ligne avait été construite par la Compagnie du Chemin de Fer de Tournai à Jurbise, concession accordée par la loi du 16 mai 1845. Les travaux nécessitèrent de percer les fortifications encore en place à l’époque.
La station d’Ath devint une gare de bifurcation le 9 avril 1855 lorsque la Compagnie du Chemin de Fer Dendre-et-Waes ouvrit à l’exploitation la section d’Ath à Grammont, qui sera prolongée vers Denderleeuw et Bruxelles. La première remise à locomotives d’Ath date de cette époque. C’est ensuite l’Etat belge qui reprendra l’exploitation de cette ligne. Le 1er janvier 1866, c’est la section entre Hal et Ath, construite par la Société anonyme du Chemin de Fer direct de Bruxelles à Lille pour le compte de l’Etat belge qui s’ouvre à la circulation. Par la suite, l’Etat rachètera les lignes concédées à des sociétés privées.
La ligne entre Ath-Maffle et Saint-Ghislain par Chièvres fut inaugurée le 9 novembre 1879. Cette ligne était surtout destinée au trafic des charbonnages du Borinage vers la Flandre vers Audenaerde et Courtrai. Une seconde ligne vit le jour pour desservir les petites localités délaissées par la ligne précédente, entre Ath et Blaton: cet axe fut ouvert de bout en bout le 21 juin 1877. Cette ligne à vocation rurale fut ensuite prolongée vers Bernissart, ce qui permit aussi un trafic charbonnier en provenance des mines autour de Bernissart.
Un projet de nouvelle gare, pour remplacer la première devenue trop exiguë, commença à prendre forme au début de 1882, un projet qui imposait l’acquisition de nouvelles parcelles. Les plans de la nouvelle gare furent conçus par l’architecte bruxellois A. Trappeniers, élève de Cluysenaar: elle fut imaginée dans le style Renaissance flamande, développant 70 mètres de façade. Ce projet fut finalement remplacé par celui de l’architecte GF. De Blieck qui avait présenté une vision un peu plus modeste d’une de style plus néo-gothique. Les travaux débutèrent en 1889.
Le site de la nouvelle gare constituait ainsi un ensemble comprenant la halle aux marchandises (1887), le bâtiment des recettes (février 1892), le bâtiment des postes et télégraphes (1887), une chaufferie (1891), la maison du chef de gare (1888). De l’autre côté des voies, on trouvait la nouvelle remise à locomotives (1885) qui remplaçait l’ancienne infrastructure fermée en décembre 1875, le matériel roulant ayant alors été transféré à Mons et à Tournai. L’horloge de la nouvelle gare fut installée au début de l’année 1893, une verrière contre la gare couvrant partiellement la voie 1 fut construite en 1904. Ath devint ensuite, en 1896, une gare vicinale avec les lignes vers Flobecq et Frasnes.
Les installations de la gare furent fortement endommagées pendant la première guerre mondiale. Un viaduc visant à faciliter l’accès en ville, fut construit en 1933 pour remplacer les deux passages à niveau sur les lignes 90 et 94. Ce pont sera lui-même démoli en 1992 et remplacé par un passage sous voies.
Plusieurs entreprises furent connectée à la gare d’Ath qui comprenait encore en 1949 de nombreux raccordements, notamment des Ets Carton, des Ets Carlier, de Carlier-Gorts, des Ets Descamps, des Ets Cambier, des Ets Lhoir, de la SA La Floridienne, des Ets Rasse, des Entrepôts et Sucrerie. Tous ces raccordement ont disparu aujourd’hui.
La are d’Ath présente aujourd’hui le bâtiment principal des années 1880; la halle aux marchandises a été remplacée par une gare d’autobus, le bureau de poste est devenu l’hôtel de police, la chaufferie et la maison du chef de gare ont été démolies. L’ancienne remise aux locomotives est devenue un bâtiment communal et une ressourcerie. Le faisceau de voies a été fortement réduit pour faire place à un vaste parking.
Le tourisme et les balades au Pays d’Ath





