
L’idée de construire, sur des prairies de Cuesmes jadis marécageuses, un « Arsenal » des chemins de fer remonte à 1878. L’objectif était d’y embaucher quelque 2.000 ouvriers. Utopique? Peut-être. Un chiffre énorme quand on sait qu’à cette époque, Mons compte environ 27.000 âmes.
L’Atelier sera construit en 1909 pour les Chemins de fer de l’Etat Belge. On y effectuera dans un premier temps la révision des locomotives à vapeur ainsi que celles du matériel tracté.
A la fondation de la SNCB en 1926, l’Arsenal de Cuesmes, devenu « Atelier Central de Cuesmes » recevra la gestion de la révision de tous les wagons tombereaux, celle des locomotives à vapeur étant confiée à d’autres structures.
De nouveaux bâtiments seront construits à Cuesmes à la fin des années 60 et au début des années 70. C’est dans ces nouvelles infrastructures que se concentre la plus grande partie de l’activité actuelle.
De 1976 à fin 1993, l’Arsenal a été chargé de l’entretien des voitures « voyageurs » et ce jusque fin 1993. Un autre bâtiment plus spacieux a été érigé en 1988 pour le stockage des pièces fabriquées sur place. La forge des ressorts a par contre cessé ses activités en 1996, ce qui entraîna la démolition du bâtiment.
Cuesmes est devenue en 1998, suite à une énième restructuration de la SNCB un atelier du « Centre d’activités entretien Wagons ». En 2009, Cuesmes est un « Centre Régional de Maintenance » dépendant de la Division Technique et Production de la SNCB.
Toujours en activité, l’Arsenal emploie actuellement quelque 300 personnes.
(Extrait du livre : « La Saga des Gares, Mons et dans le Borinage, la ligne 98 » – Edition PFT, 2013 – Photos Saga des Gares).



La cité Hoyaux
L’idée de construire, sur des prairies cuesmoises alors marécageuses, un important Arsenal des Chemins de Fer date de 1878. On espère y embaucher quelques 2.000 ouvriers. Un chiffre utopique énorme quand on sait qu’à cette époque, Mons compte environ 27.000 âmes. La ville détruit plusieurs quartiers insalubres (« les chasses ») et elle doit donc impérativement reloger les habitants. C’est un entrepreneur privé, Emile-Aimé Hoyaux, entrepreneur Ingénieur, qui veut ériger 300 maisons (de différents types) sur 5 hectares nouvellement acquis. Il n’en construira pas le tiers, mais ses louables intentions humanistes furent plus d’une fois primées.


Premier essai d’habitations ouvrières en Belgique
La Cité Hoyaux fut construite de 1881 à 1886 par l’entrepreneur ingénieur Emile HOYAUX sur 5 Ha de prairies le long de l’Avenue de Cuesmes pour loger les familles des ouvriers de l’Arsenal de Cuesmes (SNCB). Un quadrilatère formé par les rues du Travail, de l’Arsenal, de Dampierre et Avenue de Cuesmes12 grandes maisons Avenue de Cuesmes et 74 maisonnettes construites, par groupe de 2, sur des prairies marécageuses remblayées pour l’occasion avec du schiste de terril. Un lavoir construit face à la rue de l’Arsenal, il disparut en 1950. L’implantation de la cité aux abords de l’Arsenal, au long de laTrouille, en bordure de l’Avenue de Cuesmes donc à la limite de la ville de Mons, permettait aux ouvriers de profiter des avantages de la vie urbaine, de l’air de la campagne et en même temps d’être à pied d’œuvre en quelques minutes.
Source : Les logements sociaux à la fin du 19e siècle et la Cité Hoyaux à Mons (Cuesmes) – Christiane Piérard.